Seins alors…

Suivant notre humeur, on les expose dans des décolletés plongeants ou on les cache derrière des pulls déformés. Amour et haine dans nos cœurs se mélangent. Trop gros, trop petits, trop tombants ou trop écartés, peu d’entre nous en sont vraiment satisfaites. Et pour cause, il n’y a pas d’autre partie du corps dont la taille varie autant d’une femme à l’autre !

Leur rondeur, leur douceur et leur texture de pâte à modeler leurs donnent un irrésistible pouvoir d’attraction sur les hommes. Pour mieux savoir en jouer, essayons de les apprivoiser.

Seuls sur Terre
Savez-vous que le sein humain n’a pas d’équivalent chez les autres primates ?

Alors que la poitrine des femelles singes ne pousse que le temps de la lactation, nos seins à nous apparaissent à la puberté, indépendamment de toute grossesse. Ils restent proéminents tout au long de notre existence.

Ils poussent deux fois !
La première croissance est esthétique et débute à la puberté : Sous l’impulsion d’hormones, notre poitrine se rempli de tissus graisseux et conjonctifs. Ces tissus prolifèrent au gré de leurs fantaisies et forment toutes les variantes de Jane Birkin à Pamela Anderson.

Mais les hormones n’expliquent pas tout. Une femme à forte poitrine ne sécrète pas forcément plus d’hormones que les autres. Il semble que ce soit la sensibilité des tissus mammaires à capter les messages hormonaux qui détermine la taille des seins. Cette sensibilité est, en partie, génétique.

La seconde croissance est maternelle. Nos seins poussent au cours de la grossesse et de l’allaitement. Alors que la croissance esthétique diffère d’une femme à l’autre, la croissance maternelle est uniforme. Une femme à la poitrine discrète verra ses seins augmenter en valeur absolue autant que celles aux formes plantureuses. Evidemment, le changement sera plus spectaculaire pour la première !

La croissance mammaire maternelle s’explique par la prolifération et l’hypertrophie des cellules qui sécrètent le lait, par l’augmentation de la circulation sanguine, par la rétention d’eau et par le lait lui-même. Il y a autant de tissus lactogènes dans une toute petite poitrine que dans une énorme. A la fin du sevrage, les lobules s’atrophient et le tissu adipeux reprend le dessus. Le sein retrouve sa taille initiale jusqu’à la grossesse suivante. (Certains seront déçus…)


Les seins des hommes
On pourrait croire que chez les hommes les seins se tiennent à carreau mais il arrive plus fréquemment qu’on ne le croit qu’ils se réveillent. Ca s’appelle la gynécomastie. Elle est très fréquente, en particulier à certaines périodes de la vie : chez le nouveau né (60% des cas), puis au moment de la puberté (60% des cas) où elle disparaît généralement en moins de deux ans. Chez l’homme adulte, la gynécomastie survient dans 30% des cas environ (jusqu’à 60% des cas après 70 ans). Dans la grande majorité des cas, la gynécomastie est normale, c’est à dire qu’aucune cause n’est retrouvée. Toutefois, avant de pouvoir l’affirmer, il faut pratiquer un bilan complet, à la recherche d’une éventuelle cause pathologique.

J’ai des seins ? Et après ?
Entre critères esthétiques et fonctionnalités, il y a de quoi se perdre. Les seins maternels nous apaisent et les seins plastiques nous déstabilisent. Aujourd’hui s’ajoute l’angoisse qu’ils ne nous soient coupés, emportés par un gros crabe.

Nous ne sommes pas toutes égales en taille, en forme et alors ? Créons nous chacune notre propre féminité en utilisant les 26 lettres de l’alphabet et pas seulement A, B, C ou D.

Et vous les filles? Vous arrivez à garder la tête haute?
Et vous les gars ? Vous arrivez à la regarder dans les yeux ?

Les petits mots sont ferm�s.