Un homme, une femme et une voiture…
La majorité des femmes considèrent la voiture comme un outil. Elle sert à se déplacer d’un point A à un point B au même titre qu’un four à micro onde sert à décongeler la viande et qu’une machine à laver sert à faire la lessive. A quoi bon s’extasier devant une voiture ? Pourquoi pas devant un aspirateur tant qu’on y est ?
Pour beaucoup d’hommes, par contre, la voiture est investie d’un pouvoir affectif voir passionnel. Certains passeront des heures à bichonner leur mazda tunée, d’autres suivront avec passion les aventures du moniteur de l’automobile, tous rêveront de leur prochaine voiture. Plus encore, ils rêvent de – LA voiture – qu’ils s’offriront le jour où Mr Euromillions les couronnera enfin.
C’est vrai que certaines voitures sont très jolies. Moi, par exemple, je craque pour la Xsara Picasso rien que pour la signature du maître du cubisme. Imaginez, si Citroën avait réellement voulu rendre hommage au peintre, la dite Xsara aurait des roues à la place des phares et les essuies glaces sur le toit ! Mais l’idée d’associé le nom d’un peintre à une voiture me fait rêver. Avouez que c’est quand même plus romantique que 911, A4 ou 605… Les constructeurs auto commencent peut-être à savoir parler aux femmes.
Pour aller plus loin, soulevons la jupe…le capot plutôt.
Ils n’y voient que des chevaux ! Est-ce le phantasme de l’étalon dans son haras ? Plus il y a d’équidés et plus ils perdent la tête ! Ils sont obsédés par la puissance de l’engin. Allez faire comprendre à Monsieur chéri qu’aussi bien équipé qu’il soit, il ne doit pas dépasser le 120 km/h sur l’autoroute. C’est, semble-t-il contre nature.
Et c’est bien là le nœud du problème : la route n’est pas un terrain de foot! « La conduite automobile est incontestablement le domaine où l’agressivité masculine continue à prédominer. Sur dix victimes de la route, parmi les 18-40 ans, huit sont des hommes et deux sont des femmes (dont une en tant que passagère d’un conducteur masculin). Impossible d’invoquer le seul hasard pour expliquer pareil martyrologe. D’autant qu’on retrouve cette surmortalité masculine dans tous les pays et qu’elle n’a pas bougé depuis un demi-siècle », commente Jean-Pascal Assailly (1), psychologue à l’Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité.
Au féminin ou au masculin, la voiture reste pour tous un des meilleurs outils de notre liberté. Un merveilleux moyen d’évasion, à nous de bien l’utiliser.