Dormir, je veux dormir….
Dormir devrait être quelque chose de facile et d’acquis puisque nous le faisons depuis la nuit des temps. Et pourtant, plus 1/3 de la population européenne ne dort pas bien et la crise n’arrange rien!
Comme toujours, il y a les chanceux, ceux qui s’endorment en souriant béatement aussitôt la lumière éteinte et qui se réveillent tout guillerets 7h plus tard.
Leur profil est le suivant :
– Célibataires sans enfants, ils dorment tout seul dans leur lit.
– Locataires d’une villa, ils sont loin de tous les voisins insomniaques et autres pisseurs nocturnes
– Jardiniers, ils travaillent au château provençal de la Belle au bois dormant…
Pour nous, les autres, parlons sommeil.
Dormir, n’est pas une perte de temps
Le sommeil permet au corps de constituer des forces pour le jour à venir et au cerveau de classer les évènements à garder et ceux à rejeter. Pas de sommeil, pas de rangement ! Imaginez le bazar dans la tête après !
Il déclenche également la sécrétion de l’hormone de croissance responsable de la synthèse des protéines. (Renouvellement cellulaire, entretien des muscles, des tissus et des os…) et de la mélatonine la pile de notre horloge interne. Tic, tac,…
C’est long une nuit de sommeil
Une bonne nuit se compose de 4 à 7 cycles de 90 à 120 min chacun. (7h de sommeil) Chaque cycle est lui-même partagé en phases (sommeil lent, paradoxal, intermédiaire, éveil calme). Tout l’art réside à enchaîner harmonieusement les cycles. C’est la clé du sommeil réparateur !
Quand la fatigue s’accumule, patatra..
Le manque de sommeil provoque la somnolence. Piquer du nez devant la télé ou dans une réunion particulièrement soporifique,ça ne vous rappelle rien?
7/10 Français sont somnolents (et ce n’est pas parce qu’ils sont français, c’est parce qu’ils font les statistiques) ! Les jeunes sont particulièrement touchés.
L’insomnie rend les individus plus irritables, elle altère les relations avec le conjoint et avec les enfants, elle perturbe la vie professionnelle, elle affecte les relations avec les collègues. Plus grave, ces troubles du sommeil représentent la source principale des accidents de la route et autres accidents du travail.
L’insomnie est un symptôme, ce n’est pas une maladie
Elle a souvent une cause psychologique, une dépression, des troubles anxio-dépressifs qu’il faut traiter. Des causes organiques peuvent aussi entraîner une insomnie, comme un syndrome d’apnée du sommeil, un endormissement difficile en raison de mouvements périodiques des membres inférieurs (petites secousses musculaires toutes les 30 à 40 secondes), un reflux gastro-oesophagien ou des douleurs nocturnes.
L’insomnie dont souffrent les « anxieux » se situe plutôt en début de nuit. C’est l’insomnie d’endormissement. Les « dépressifs » s’endorment généralement bien mais se réveillent tôt, vers 4-5 heures du matin et n’arrivent à se rendormir qu’à l’heure de se lever. Cette insomnie est très douloureuse, surtout quand on sait qu’une à deux heures en moins par rapport à son sommeil habituel donnent objectivement la sensation d’une nuit blanche.
Certaines insomnies sont liées à des décalages de phase avec les horaires imposés par la vie en société. Certains ne peuvent s’endormir avant une ou deux heures du matin. Obligés de se lever pour aller travailler, ils accumulent des dettes de sommeil. C’est le retard de phase. D’autres au contraire vont se coucher très tôt et se lever vers 3 ou 4 heures du matin. Cette avance de phase concerne plutôt les personnes âgées.
Si vous souffrez d’insomnie, parlez-en à votre médecin. Souvent, il préconisera, pour les insomnies modérées ou sévères, un traitement par hypnotiques de nouvelle génération accompagnés d’une psychothérapie ou d’une thérapie comportementale.
Soigner son sommeil avant de devoir soigner ses insomnies
1 – Respectez votre sommeil
Comme le sommeil est organisé en cycles d’environ une heure trente, si vous ratez votre «train», il vous faudra attendre le prochain.
2 – Trouvez la bonne température
Vous prenez un bain chaud le soir pour vous calmer et vous préparer au sommeil ? Erreur ! Quand il se programme pour dormir, l’organisme, à l’inverse, diminue sa température interne. Aidez-le en ce sens.
3 – Dînez léger
Une digestion difficile contrarie le sommeil, alors évitez les dîners lourds avant de filer au lit. Dernier repas, minimum 2 h avant le coucher et sans café, soda, alcool..
4 – Aménagez votre nid
La chambre n’est pas un bureau, une salle TV et encore moins un lunapark. Ne négligez pas non plus d’acheter une bonne literie.
5 – Ne vous « prenez pas la tête »
Bannissez tout ce qui risque de vous énerver avant de vous mettre au lit : le payement des factures, CNN, le cours de la bourse, le coup de fil à un ami anxiogène, la critique à votre conjoint…
6. N’abusez pas des siestes et des grasses matinées
20 min de sieste maximum au risque de perturber vos rythmes circadiens. Jamais de grasse mat jusqu’à midi, elles fatiguent plus qu’autre chose.
7. Instaurez la cérémonie du sommeil
Faites comme pour les enfants, un cérémonial. Par exemple : tisane, quelques pages de lecture, aération de la chambre, brossage de dents, crème de nuit, bisous au chéri ou à la chérie…
Après tout cela passez une bonne nuit…oups, une bonne journée… et à demain pour une nouvelle Pause Chocolat…
Je ferais bien une petite sieste moi et vous ?
Pour en savoir plus sur le sujet voici un lien vers doctissimo.fr
juin 6th, 2009 - 21:11
Autant de conseils que je vais essayer d’appliquer. Merci