Jouir… sans X

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Je viens de lire un article très intéressant intitulé : « Pourquoi mangeons-nous du chocolat ? »

Un expert y affirme que les croqueurs de chocolat recherchent dans le goût puissant de la substance cacaotée, la « jouissance de qui je suis».

Bingo ! C’était donc ça !

Mais, au fait, qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quel état j’erre et, surtout, vers quelle étagère ? That’s the question…

– Chérie, y’a plus de chaussettes dans le tiroir
– Man, j’trouve pas le plan méga important que j’ai dessiné il y 6 mois
– Mãe, veut doudou rose !

Chuuuuuuuut, je suis dans le placard. Refermez la porte que je jouisse encore 2 sec de moi en paix…

Jouir… En voilà un verbe osé Miss Chocolat ! N’oublions pas, chères collègues mères, que c’est à cause de lui que nous en sommes là aujourd’hui…

« Jouir de qui je suis », sans chocolat ? Mais pour cela, il faudrait :

1.Que Fifille oublie que ma fonction première est de lui essuyer les fesses après ses commissions naturelles
2.Que Fifi arrête de me prendre pour le GPS à tête chercheuse de la maison
3.Que tous me laissent jouir de moi en paix pendant 8h d’affilée… la nuit quand, JE DORS !

« La jouissance de qui je suis »…

Ce qui me réconforte, c’est de constater que mes enfants n’ont pas attendu leurs 35 ans, eux, pour comprendre cette leçon d’épanouissement personnel. Ils jouissent déjà parfaitement de moi !

Ca en est même parfois gênant. S’ils pouvaient arrêter de faire ça en public…
– A boire ! j’meure de soif
– Pipi Mãe !
– Veux plus marcher!…
– D’accord, on rentre. Je continuerai à jouir du supermarché demain, quand j’aurai retrouvé qui je suis. Laissez-moi juste payer le chocolat…

Les petits mots sont ferm�s.