Le grand chamboulement a donc commencé le 29 juillet.

Je regardais tranquillement couler le Tage et goutais aux rayons de soleil matinaux qui inondaient Lisbonne lorsque, soudain, 4 hommes ont fait irruption dans l’appartement. L’un d’eux, un petit portugais tatoué et musclé jusqu’aux oreilles qui transpirait le désir d’en finir m’a secouée, soulevée et puis, c’est le trou noir…

Pendant 6 nuits, je n’ai plus dormi. Lorsque qu’ils m’ont délivrée, il m’a fallu un long moment pour m’habituer à la lumière. Puis, j’ai vu du vert partout et de grosses bêtes tachées qui le mangeaient. Je ne reconnaissais plus rien. J’ai fait toutes les pièces d’une grande maison. Je ne me sentais chez moi nulle part.

Les fifis étaient là, eux-aussi. Phénomène étrange, ils s’étaient multipliés et avaient formé la bande des « -ins ». Leur cri de guerre variait suivant les jours en « Copa-« , « Cous- » ou « Vois-« . Ensemble, ils jouaient à cache-cache derrière des dizaines de cartons.

En 2 semaines, j’ai vu défiler 4678 personnes. Toutes ont posé la même question :

– On est rentrééééééée ? Alors,… contente? Hein ?

J’ai fini par m’attacher au nouvel aspirateur, cadeau de Mr Monchéri, son ronronnement me fait espérer en des jours sans nuages…de poussière.

Le génie en tenue de campagne : Dis donc, Miss Chocolat, je rêve ou tu te prends pour ton Ficus ?

Miss Chocolat : Je rêverais d’être un Ficus…

Le retour d’expatriation, c’est aussi dur qu’une tablette de chocolat oubliée dans un congélateur pendant 2,5 ans. Quand on la sort, on se demande si elle est toujours mangeable et quel goût elle va avoir…

Un goût surprenant, sans aucun doute ! (Un arrière-goût de morue, probablement…)

Et vous ? Quoi de neuf ?

lundi, août 17th, 2009 - 20:20 -Classé dans EXPATS toujours-Textes et photos soumis à Copyright © .